Fourrure dangereuse: le risque d'une nouvelle pandémie augmente |
25.09.2024
| de VIER PFOTEN - Stiftung für Tierschutz
25.09.2024, Zurich - Avec le retour du froid, la fourrure refait son apparition. Bien que la production de fourrure ait fortement chuté ces dernières années, de nombreuses fermes subsistent en Europe et dans le monde, représentant une menace sérieuse. En effet, une étude publiée récemment en Chine a révélé la présence de 36 nouveaux virus, dont une variante du coronavirus HKU5, potentiellement plus dangereuse pour les humains que le COVID-19. Deux nouvelles variantes de la grippe aviaire ont aussi été identifiées, provoquant l'abattage de 500’000 visons en Finlande en 2023. QUATRE PATTES demande l’interdiction définitive des fermes à fourrure dans l'Union européenne et l'interdiction d'importer en Suisse des produits en fourrure provenant d’animaux maltraités.
Fourrure: la production et l’acceptation par la population diminuent depuis des années
La Pologne est le plus grand producteur de fourrure d’Europe. En 2021, elle a produit 4,5 millions de fourrures de vison et de renard. En 2023, ce chiffre est tombé à trois millions. La Finlande compte également parmi les plus grands producteurs de fourrure de l’UE. Alors qu’elle produisait encore 1,75 million de fourrures de renard et de vison en 2021, elle n’en produisait plus que 690 000 pièces en 2023. La raison en est, outre la prise de conscience croissante de la population et la baisse de la demande qui en résulte, une tragédie produite en 2023. L’année dernière, la Finlande a en effet été frappée par une épidémie de grippe aviaire qui a entraîné l’abattage massif de près de 500’000 animaux sauvages dans des fermes à fourrure. Une solution barbare qui aurait pu être évitée si ces fermes avaient été fermées, comme l’exige depuis longtemps la communauté internationale.
Les habitants de ce pays scandinave rejettent également de plus en plus la production cruelle de fourrure. Alors qu’en 2022, 46% de la population finlandaise était encore favorable aux fermes à fourrure, elle n’est plus que 39% en 2024.
En Suisse aussi, les choses bougent
Bien qu’on ne trouve pas de fermes à fourrure en Suisse, le pays contribue néanmoins à la poursuite de l'exploitation de fermes à fourrure en Europe et dans le monde, car l’importation de fourrure véritable en Suisse est toujours autorisée. Mais cela pourrait bientôt changer. Le Conseil fédéral a reconnu l’urgence d’agir et souhaite tenir compte de l’initiative actuellement en cours, qui demande l’interdiction d’importer des produits à base de fourrure provenant d’animaux maltraités. Il a formulé un contre-projet indirect à l’initiative. Le projet correspondant devrait être soumis au Parlement en été 2025.
Contexte
Bien que la Suisse soit exempte d’élevages d’animaux à fourrure, les produits en fourrure peuvent être importés. Les produits en fourrure vendus dans notre pays doivent certes présenter une déclaration d’origine depuis 2013, mais l’étiquetage ne fonctionne pas de manière satisfaisante. C’est ce que montrent les contrôles annuels de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. QUATRE PATTES demande donc l’interdiction de l’importation de produits en fourrure provenant d’animaux maltraités.
L’Union européenne est l’une des principales régions du monde pour la production de fourrure. Chaque année, des millions d’animaux (principalement des visons, des renards et des chiens viverrins) sont légalement enfermés dans de petites cages grillagées et tués pour produire des articles en fourrure inutiles et facilement remplaçables. Il est temps de mettre enfin un terme à cette pratique cruelle en introduisant une interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure à l’échelle de l’UE. Fin 2023, la Commission européenne a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de rédiger un rapport scientifique sur le bien-être des animaux élevés pour leur fourrure et de le présenter avant mars 2025.
Actuellement, 19 États membres ont déjà interdit ou strictement réglementé l’élevage d’animaux à fourrure, en tout ou en partie, pour des raisons de bien-être animal et de santé publique.
En août 2024, le géant de la mode Max Mara a annoncé qu’il renonçait à la fourrure, après une campagne réussie menée par QUATRE PATTES et d’autres organisations de protection des animaux sous l’égide de la Fur Free Alliance (FFA), active dans plus de 35 pays dans le monde. La marque de mode italienne rejoint ainsi la liste des plus grandes maisons de mode du monde déjà sans fourrure, dont Dolce & Gabbana, Saint Laurent, Valentino, Prada, Gucci, Versace, Alexander McQueen, Balenciaga et Armani.
Contact:
Sylvie Jetzer
Communication Suisse
sylvie.jetzer@vier-pfoten.org
+41 43 501 57 49
QUATRE PATTES – Fondation pour la protection des animaux
--- FIN communiqué de presse Fourrure dangereuse: le risque d'une nouvelle pandémie augmente ---
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Plus d'informations et liens:
Gefährlicher Pelz: Das Risiko einer neuen Pandemie steigt (article de presse en allemand sur swiss-press.com)